Auto-entrepreneur
Quelles sont les différences entre un freelance et une micro-entreprise ?

Quelles sont les différences entre un freelance et une micro-entreprise ?

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Vous avez envie de vous lancer dans l’aventure du freelancing et vous pensez automatiquement qu’un freelance est forcément un auto-entrepreneur ?

Il s’agit d’une erreur très fréquente !

S’il est vrai qu’un auto-entrepreneur est forcément un freelance, affirmer l’inverse est une généralité qui reste incorrecte. Un travailleur indépendant dispose de différentes possibilités pour exercer son activité professionnelle (EURL, SASU…).

Les différences entre le freelance et l’auto-entrepreneur

Devenir freelance n’est pas un statut juridique. C’est un mot employé pour désigner un travailleur indépendant, dont le mode de vie professionnel s’oppose au salariat.

Zoom sur la notion de freelance

En clair, un freelance est une personne qui travaille pour le compte de ses clients. Il détermine seul les prestations qu’il a à offrir, et fixe librement ses tarifs. Il n’est pas lié à sa clientèle par un contrat de travail.

Si vous souhaitez devenir freelance, trois possibilités s’offrent à vous :

Créer une entreprise individuelle ;

Vous orienter vers la création d’une société unipersonnelle comme une EURL ou une SASU, ou encore une société pluripersonnelle comme une SARL, SAS ;

Opter pour le portage salarial.

Cette flexibilité au niveau de l’organisation du travail implique également :

  • Une grande autonomie : le freelance doit assumer de nombreuses tâches, dont certaines ne font pas partie de son cœur d’activité, ce qui rend son rythme de travail plus soutenu (développement et gestion d’un site Web, potentielle comptabilité, recherche de clients, etc.) ;
  • Une incertitude de revenus : travailler en indépendant nécessite d’aller chercher ses propres missions pour être rémunéré en continu.

Quid de la micro-entreprise (auto-entrepreneur) ?

L’auto-entrepreneur est un type de travailleur freelance. Il s’agit d’un travailleur indépendant qui a choisi de créer une Entreprise Individuelle (EI) sous le régime simplifié de l’auto-entreprise. Il peut exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale.

On parle de régime simplifié pour plusieurs raisons :

  • la création d’une auto-entreprise est très rapide et moins contraignante qu’une société ;
  • vous pouvez créer votre structure en ligne sans capital social ;

La micro-entreprise est particulièrement intéressante pour son régime micro-fiscal et micro-social.

Le régime micro fiscal est un régime d’imposition simple où les formalités de déclaration sont allégées et le mode de calcul est simplifié. En effet, en auto-entreprise, un abattement forfaitaire s’applique à votre chiffre d’affaires en fonction de votre activité. Il permet d’intégrer de manière forfaitaire toutes vos charges.

Quant au régime micro-social de l'auto-entrepreneur, il s’agit d’un régime ultra-simplifié de déclaration et de paiement des cotisations sociales. Il vous permet de payer vos cotisations en fonction du chiffre d'affaires encaissé en appliquant un taux de cotisations qui varie selon l'activité exercée.

Se lancer en freelance : quelle forme juridique choisir ?

Choisir judicieusement votre statut d’indépendant nécessite de bien connaître les avantages et inconvénients de l’ensemble des formes juridiques qui existent.

L’entreprise individuelle (EI)

L’entreprise individuelle (statut juridique) peut se voir appliquer différents régimes d’imposition : le régime de la micro-entreprise, le régime réel simplifié et le régime réel normal. Comme nous l’avons vu précédemment, ce sont les dépassements des seuils du CA en fonction de votre activité qui vous feront  basculer vers l’un de ces régimes.

Lorsque vous êtes soumis au régime de la micro-entreprise, vous bénéficiez d’un allègement de vos déclarations fiscales et sociales.

À contrario, une entreprise individuelle sous le régime réel simplifié le régime réel normal implique plus de déclarations comptables qu’une entreprise individuelle sous le régime micro.

L'entreprise individuelle et régimes

La création d’une société

Créer une société est tout à fait possible pour un indépendant. Dans ce cas, il vous appartient de choisir le type de société unipersonnelle qui vous convient entre l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) et la société par action simplifiée unipersonnelle (SASU).

L'Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

L'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est une société à responsabilité limitée (SARL), qui n’est constituée que d’un seul associé. De ce fait, elle bénéficie d’une gestion simplifiée et permet d’éviter les décisions prises en assemblée générale.

Si vous pensez à vous associer, et transformer votre EURL en SARL, c’est toujours possible. En revanche, vous devez obligatoirement respecter certaines procédures bien encadrées.

L'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) : avantages et inconvénients

La Société par actions simplifiées unipersonnelle (SASU)

La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) est une société commerciale qui est identique à la SAS mais ne compte qu’un associé unique.

Si vous êtes président de la SASU, vous disposez d’une option d’imposition entre l’IS et l’IR et vous bénéficiez d’une protection sociale optimale. Toutefois, il convient de faire attention aux conditions qui encadrent ces privilèges.

La société par actions simplifiée unipersonnelles (SASU) : avantages et inconvénients

Le portage salarial

Comment choisir entre le portage salarial et le freelancing ?

Le portage salarial est un statut qui se veut hybride, à mi-chemin entre le salarié et le travailleur indépendant.

En pratique, vous êtes donc libre de choisir vos missions, vos clients ainsi que vos horaires de travail tout en étant liés à l’entreprise de portage par un contrat en portage salarial. Il s’agit d’un contrat de travail qui peut prendre la forme d’un CDD ou d’un CDI. Quant à votre rémunération elle sera calculée en fonction de votre chiffre d’affaires.

Ce statut juridique vous permet de bénéficier d’une protection sociale complète, tout comme un salarié. Vous cotisez pour l’allocation chômage, la santé et la retraite.

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Par Marine Yazidjian

Juriste et Rédactrice web spécialisée sur les sujets du droit social, et de l'entrepreunariat.

Publié le 10/18/2024 - Mis à jour le 12/17/2024

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